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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Ivan A. Alexandre Deux tragédies en une. La mort de Sémélé, fille d'Harmonie, belle-fille et amante de Zeus, mère de Dionysos, foudroyée par la lumière divine approchée de trop près. Puis la mort de l'opéra anglais en général et de celui-ci en particulier, composé vers 1705, non représenté, remis au programme en 1707, abandonné encore une fois, jusqu'à ce que le soleil italien de Rinaldo le réduise à néant. Ironie du sort: le triomphateur de Rinaido, un certain M. Handel, ayant abandonné l'opéra italien pleurera en 1744 la chute de sa propre Semele «cousue sur les mêmes vers somptueux de William Congreve ! Histoire déjà contée dans ces pages (cf no 541) lorsque reparut notre belle endormie (Université de Floride, Forum 2003). Déjà nous admirions la verve d'Eccles, son maniement du tune populaire, son instinct de la scène, son art du portrait. Vertus aujourd'hui décuplées. Tout n'est certes pas d'or sur ce Cithéron-là. Comme il arrive souvent' à la Semele de Handel, Junon vit plus qu'elle ne chante quand le rôle titre chante plus qu'il ne vit. Le tableau du Sommeil, où passe l'ombre de Purcell, mériterait un Somnus moins grossier. Et l’Academy of Ancient Music (sans les vents de l'album antérieur, mais bien plus agile) préfère toujours l'ordre classique au théâtre baroque, Il n'empêche que la partition s'éveille enfin, la sicilienne « Come to my arms » se déploie, les violons volent quand le destin noircit l'azur, le style « intermédiaire » du compositeur s'impose sans effort. Pas assez de chair ? Bien assez de flair! Un Athamas créclible, un Cadmus solide: bref, Semele 1705, la voici. Énorme cerise sur ce gâteau délicieux: la notice de deux cents pages est un livre. Seize articles (!), d'illustres signatures (Ruth Smith, Peter Holman... et même l'acteur auteur réalisateur Stephen Fry), toutes les sources, tous les documents, beaucoup d'illustrations choisies, même au temps de L'Oiseau-Lyre l’Academy ne voyait pas si grand. Elle l'aime, sa Semele, ne le cache pas et nous la fait aimer.
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