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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Fabienne Bouvet Dans son premier album, consacré à la musique pour luth de Kapsberger (« Intavolatura », Fra Bernardo, 2015), Stefano Maiorana esquissait déjà quelques pas de côté. Ne cherchons pas plus d'intention historiciste dans ce nouveau programme donné à la guitare baroque et entièrement consacré au compositeur espagnol Santiago de Murcia: entre la cohérence stylistique et la créativité, l'interprète penche sans équivoque vers la deuxième. Le ton est donné dès les premières secondes, avec une prise de son ample et réverbérée accentuant le métal de l'attaque. Puis l'on découvre ici une section inventée de toutes pièces, absente de la tablature, à l'usage de diminutions et de modes de leu anachroniques qui tirent vers les musiques du monde, voire les musiques modernes - que penser de ces Folĺas gallegas outrageusement maquillées de glissandos, s'appuyant uniquement sur la trame harmonique? Est-on encore dans la musique baroque? L’engagement de Stefano Maiorana séduit, son plaisir de jouer emporte et certaines pièces convainquent, à l'instar de ces Marizápalos d'une étonnante sobriété, mais dans ce registre on préfère l'approche de Rolf Lislevand (Naïve, 1999) ou celle de Jordi Savall avec l’Ensemble Hespèrion XXI (Alia Vox, 2005), qui restent sans cesse sur le fil, sans jamais franchir le pas de trop, et dont les couleurs jaillissent tels des feux d'artifice. On écoute avec curiosité, avant de retourner au travail humble et authentique de José Miguel Moreno (Glossa, 1994).
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