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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Wissâm
Feuillet « Entre dos almas » : entre deux âmes. Entendez la double inspiration de la musique de Santiago de Murcia, guitariste madrilène à la croisée de deux siècles et de deux cultures : l'espagnole, à travers des danses traditionnelles ibériques (Fandango, Jacaras, Marizapalos ... ) et l'italienne, présente dans les sonates transcrites d'après Corelli, ou encore dans les Folias ytalianas et autres Tarantelas.
Le programme met à l'honneur
la guitare baroque seule, dans sa simplicité un peu rêche. Et comme elle sonne
pleinement, à la fois ronde et nette, avec des rasgueados vigoureux !
Stefano Maiorana démontre partout son irréprochable maîtrise de l'instrument et
sa fine connaissance du répertoire. S'il improvise chaque fois que la structure
des pièces y invite (dans le Fandango ou les Canarios, par
exemple), s'il propose des arrangements par ailleurs stylistiquement cohérents,
il s'en explique avec scrupule dans le texte de présentation. Quelques effets de
manche (modérés) apportent un peu de spontanéité, tel ce jeu de percussions sur
la caisse dans le Fandango ou ces accords plaqués sèchement très près de
la touche dans les Canarios. Cette sobriété rend sans doute mieux justice
à son instrument et au compositeur que les audaces réécriture, adjonction de
parties non écrites - d'un Rolf Lislevand (Naïve, 1999) ou d'un Paul O'Dette
(HM, 1998). Un peu convenues, les transcriptions des sonates pour violon de
Corelli se laissent plus facilement oublier; nous y aurions préféré un peu moins
de Corelli et plus de Murcia! |
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