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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Sentant la mort arriver, le prince et mécène Heinrich Posthumus von Reuss collecta vingt et une citations bibliques qu'il demanda à Heinrich Schütz de mettre en musique pour ses funérailles. Ainsi naquit ce « requiem », composé essentiellement durant la Guerre de Trente Ans. Si la technique polychorale demeure dans le sillage de Gabrieli, la flamboyance des Psaumes de David a 14ssé place à davantage d'intériorité dans l'usage des cori spezzati. Le fastueux John Eliot Gardiner (Archiv, 1988) excepté, la plupart des interprètes optent pour un sobre continuo, orgue étoffé d'une poignée d'instruments à cordes. En choisissant un violone et deux théorbes au lieu du binôme théorbe et violoncelle généralement privilégié, Johannes Strobl confère un aspect incantatoire au cérémonial. La réalisation chorale est somptueuse, creusant les contrastes dynamiques là où un Philippe Herreweghe (Harmonia Mundi, 1987), plus protestant, se concentrait sur l'intelligibilité du texte. Aussi bien on pourra trouver les solistes de la présente version moins concernés par ce qu'ils chantent, focalisés qu'ils sont sur le rendu sonore et spatial - soulignons la réussite de la captation. Très estimable, sans bousculer une discographie dominée par Herreweghe et le serein Lionel Meunier (Ricercar, 2010), cet enregistrement séduit surtout par ses rares compléments qui écartent les oeuvres du même Schütz au profit de superbes motets de ses contemporains où le double choeur règne en majesté.
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