Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Vincent Genvrin L'orgue de Diamanta, cité brésilienne bâtie au XVIlle siècle près d'un gisement de diamants, est l'oeuvre d'un prêtre autodidacte. Contournant les difficultés (notamment la pénurie d'étain), il a créé un instrument extrêmement étonnant où la tradition portugaise se mêle à la facture d’Arp Schnitger dont une réalisation existait non loin de là, à la cathédrale de Mariana. Publiées à Rome, les Sonate d'intavolatura de Zipoli (1716) n'y sont pas moins parfaitement à leur place, dans la mesure où le compositeur en fit la base de sa pratique et de son enseignement à la mission jésuite de Cordoba (Paraguay) où il se fixa l'année suivante. On en veut pour preuve une série de pièces issues de la mission de la Chiquitania en Bolivie: attribuées à Zipoli, elles semblent moins des oeuvres authentiques qu'un témoignage de la diffusion de son style. Il est vrai que les canzones, élévations, offertoires et versets du recueil romain offraient des modèles que leur simplicité rendait déclinables à l'infini. Les sonorités de l'orgue de Manoel de Almeida e Silva confèrent à cette musique d'usage l'originalité qui lui manque. Plus qu'une intégrale, c'est un paysage - semblable en bien des points à celui, magnifique, des montagnes de Diamantina que présente la notice - que Marco Brescia offre à nos oreilles. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews