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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Wissâm Feuillet Frustré par la minceur du répertoire soliste pour archiluth (Kapsberger, Doni, Zamboni), Miguel Rincon s’est aventuré à transcrire trois des six Suites pour violoncelle de Bach. Si l'idée n'a rien d'incongru (le compositeur lui-même a doté sa BWV 1011 d'une version pour luth), le choix de l'archiluth, comme chez Thomas Dunford (Alpha, cf. no 671), nous interroge - un instrument à treize choeurs accordé en ré mineur, comme celui de Silvius Leopold Weiss (luthiste que Bach fréquentait), eût sans doute été plus pertinent. Mais le fond du problème ici, c'est d'abord le jeu de l'interprète, son pincer rude, ses aigus aigres et métalliques, et une multitude de défauts qu'une prise de son en proximité souligne impitoyablement: attaques exagérées, résonances trop longues, cordes accrochées, tapotement des doigts sur la touche, sans compter quelques « pains » çà et là... Pour ne rien arranger, les tempos sont instables et l'ornementation, parfois complètement hors style (Courante de la no 5). On n'est pas toujours loin de la réécriture (Gavotte ! de la no 5). On en viendrait presque à regretter Dunford! La Sarabande de la Suite no 4 montre pourtant que Rincon n'est pas dénué de talent. Les transcriptions pour théorbe signées Monteilhet (ZZT) et Smith (Naïve) offriront à l'amateur des satisfactions et un confort d'oreille autrement appréciables. |
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