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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Trois compositeurs pour un panorama de la sonate en trio à Bruxelles dans le deuxième tiers du XVIlle siècle. Hendrik-Jacob De Croes (1705-1786), natif d’Anvers, fit une partie de sa carrière à la cour de Tour et Taxis, qui s'installe dans l'actuelle capitale en 1739. Pieter Van Maldere (1729-1768) et Eugène Godecharle (1742-1798) sont, eux, nés à Bruxelles. Si les six partitions ne sont pas d'impérissables chefs-d’oeuvre, elles évitent l'écueil de la longueur et celui de la prétention : la galanterie parfaitement assumée d'un Godecharle exhale une fraîcheur divertissante. Et comme le Presto qui conclut la Sonate no 6 de Van Maldere est ludique! Quant au Boussu qui donne son nom à la formation, c'était un luthier. Geerten Verberkmoes a réalisé des reliques de ses instruments, copies exactes ici à l'honneur. Leur sonorité, remarquablement homogène, brillante, se teinte d'une légère astringence, bien dosée. Les interprètes font le pari de jouer les sonates en trio... à trois, et non à quatre ou cinq comme c'est souvent l'usage aujourd'hui. Exit la réalisation confiée au clavecin, orgue, théorbe ou archiluth, comme le suggérait déjà Christopher Hogwood dans son essai de 1979. Il revient donc aux archets de donner l'impulsion rythmique, et ils y parviennent haut la main. Écoutez la vitalité des notes répétées dans le Poco andante de l'Opus 3 no 1 de Godecharle: pas de routine ou d'ennui ici. Les trois musiciennes ont franchement l'air de s'amuser - le galant Allegro central ! - et leur enthousiasme est communicatif. Cinquante-cinq minutes bourrées de charme qui donnent le sourire et l'envie de retrouver bien vite le Projet Boussu. |
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