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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Paul de Louit Après nous avoir entraînés Allemagne du Nord (cf. n° 680) et en France (cf n° 691), c’est sous des auspices italiennes que Benjamin Alard poursuit son exploration de l'oeuvre pour clavier de Bach. Les concertos sont à l’honneur, pour lesquels la polyvalence du virtuose lève les frontières entre transcriptions pour orgue et pour clavecin. Le choix des instruments, en effet, dessine une progression bien pensée à l'échelle du coffret : un premier CD rassemble les transcriptions manualiter sur le clavecin Mattia De Gand du musée de Trévise; un deuxième souligne une dimension domestique de celles pour orgue en les assignant à un clavecin à pédales (belle réalisation de Philippe Huneau et Quentin Blumenroeder d'après Fleischer) ; le troisième passe à l'orgue pour le « Grand Mogol » la Toccata, adagio et fugue et une batterie de chorals. Cette belle architecture, l'intelligence des partis pris et le chic de la réalisation confirment la tenue de l'entreprise de Benjamin Alard. L’écoute en continu, toutefois suscite quelques réserves qui ne sont pas que de détail : le clavecin de Trévise, avec son clavier unique, a la sublimité un peu monotone pour restituer les contrastes concertants, encore davantage d'un concerto à l'autre; et, si le clavecin à pédales, très orchestral, n'appelle aucune réserve, le choix d'un orgue aux pleins-jeux aussi français et aux douceurs aussi crémeuses que celui de Marmoutiers interroge, tout comme la présence du Trio en ré mineur BVW 583, non moins gallican.
On a l'impression que
l'artiste lui-même a du mal à franchir les Alpes. Après une Toccata
rutilante et un Adagio aux élégantes surornementations, le plan-plan de
la Fugue du BWV 564 résume la difficulté du disque à épouser le
dynamisme, l'allant, les entrechocs du concerto vivaldien, que le même
interprète avait parfois mieux saisis dans un précédent enregistrement chez
Hortus. |
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