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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Luca Dupont-Spirio Danser, souper, rêver au son de la flûte et du violon : un soir festif dans la meilleure société londonienne au temps de Purcell, selon l'incontournable Journal de Samuel Pepys. Imaginé d'après ce témoignage, le programme commence fort, par une Gavotta de Matteis débridée à l'ardeur contagieuse. Aplomb rythmique, maestria instrumentale que ne dément pas la suite de l'album, dont le relief s'estompe néanmoins. Clair, plaisant, le jeu de Michael Oman sur les flûtes à bec n'est pas des plus colorés - les nombreuses pièces dans le registre aigu, peu souple, n'aident pas à varier le timbre et la ligne. Telle Canciana de Falconiero, tel Preludio de Hilton, dans une tessiture plus grave, dévoilent certes d'autres teintes. Les changements de mesure, d'affect, de climat dans les Fantazias du même Hilton n'en, passent pas moins inaperçus, et la Plaint de Fairy Queen, sommet de lyrisme élégiaque chez Purcell, pose un phrasé indolent sur un continuo d'orgue plutôt mécanique. Le violon d’Amandine Beyer apporte à l'ensemble une élégance sauvage, une vitalité instinctive, grisantes dans l'Aria burlesca con moite bizzarrie ou l’Aria amorosa de Matteis. Le souffle, l'imagination que nous avons, connus encore plus épanouis, sont peut-être ici contraints par la masse du continuo (viole, violoncelle, clavecin, orgue, guitare, théorbe, avec, percussions dans les pages les plus chargées) dont les micros peignent mal la rutilance. Ces réserves n'empêchent pas de goûter un disque entraînant, léger, dont la festive conclusion - l'irrésistible Ground after the Scotch humour de Matteis - cueille la joyeuse équipe au meilleur de la liesse et de l'espièglerie. |
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