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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Nous voici invités à l'ouverture d'un testament ! En effet, « faute de soutien et de subventions », Orfeo 55, l'ensemble fondé par Nathalie Stutzmann, a mis fin à ses activités en 2019. Ce programme généreux, alignant treize arie et cinq sinfonie d'opéras dont cinq inédits, « est donc définitivement le dernier de l'orchestre ». Et quel glorieux crépuscule ! La voix charnue et agile de. la contralto apparaît plus rutilante que jamais, magnifiant des pages composées à l'intention de treize virtuoses du XVIIe siècle, de la Dotti à la Girò, en passant par la Robinson ou encore la Starhemberg. Parmi ces pépites, glanons le flamboyant « Mio cor » du Rinaido de Handel, chanté avec autant d'emportement que de grâce, le troublant « Gelido in ogni vena » du Farnace de Vivaldi, dont elle souligne les violents contrastes d'affects. Et comment ne pas citer la tempétueuse « Tradita, sprezzata » de la Semiramide de Porpora, le délicat « Caro addio » de la Griselda de Bononcini et la majestueuse « Mira d'entrambi il ciglio » de la Statira de Porpora ? La contralto nous charme par la profondeur de ses graves, l'ampleur de son médium, l'intelligence de l'expression. Nathalie Stutzmann démontre qu’elle sait diriger avec finesse et style les pages instrumentales les plus exigeantes : les sinfonie d'Ariodante et de Berenice s’emplissent d'une délicieuse élégance «à la française », tandis que l’Ouverture « à l’italienne » de L'incoronazione di Dario (vivaldi) conclut avec une impétueuse théâtralité cette fière et magistrale révérence d'adieu. |
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