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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Depuis dix ans, Nathalie Stutzmann réalisait des projets originaux à la tête de son Orfeo 55, mais sa double casquette de chanteuse et cheffe l'a menée vers d'autres horizons (invitée principale à Philadelphie), et une page s'est tournée. Cet ultime disque de l'ensemble explore le répertoire des primas donnas du XVIIe siècle, stars de la scène lyrique ,exigeant des airs à la mesure de moyens souvent inégaux. Sens du théâtre mais tessiture étroite pour l’une, vocalisation facile mais timbre ingrat pour l'autre, tous les cas sont illustrés dans cet abondant florilège. il est clair que Nathalie Stutzmann possède les qualités de ses illustres devancières, et certainement pas leurs limites! D'autre part, elle sait modeler l'écrin orchestral, mener l'extravagante virtuosité des cordes (Porpora) et la soyeuse texture des siciliennes (Gasparini).
La contralto a choisi quelques airs où brillent à ses côtés de remarquables
solistes : violon dans Bononcini, violoncelle dans Vivaldi, basson dans Handel,
et un envoûtant « Sotto un fagio » de Caldara où chalumeau, basson, flûte et
hautbois tissent un contrepoint séduisant. Belle construction dramatique dans le
récit de Bazajet prévu pour la Girò, compagne supposée de Vivaldi et grande
tragédienne. Stutzmann s'empare du texte et livre une interprétation
incandescente. La générosité des moyens et la pertinence de l'analyse musicale
emportent facilement l'adhésion dans ce récital très abouti. |
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