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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Christophe Pucek Faute d'entreprendre un voyage incertain et coûteux vers l'Italie, nombre de compositeurs du nord de l'Europe durent se contenter des éditions rapportées par les navires marchands. Polychoralité, madrigal et sonate atteignirent ainsi les riches cités de Hanse. Comme Buxtehude et son élève Bruhns, Weckmann est représentatif de cette acculturation livresque puisqu'il copia pour son propre usage nombre de pièces ultramontaines. Phrasée d'une main experte par Lars Ulrik Mortensen, sa Toccata en la mineur se souvient à l'évidence de Frescobaldi; son concert sacré Kommet herzu mir emploie le concitato montéverdien. Danzigois actif au Danemark, où le jeune Dietrich a pu entendre sa musique, Förster le Jeune séjourna à Rome puis Venise ; révélé par Les Traversées Baroques (CDB, 2015), Jesu dulcis memoria conjugue l'effusion héritée de Carissimi au brillant vénitien, qui inonde son inédite Sonata à 7. Jakob Bloch Jespersen offre ainsi un parcours riche en découvertes. Accompagné par un Concerto Copenhagen précis et chatoyant (les différents climats de la Sonata à 6 de Kirchhoff sont caractérisés avec l'imagination requise), le baryton-basse insuffle aux oeuvres une intensité dramatique qui manque à ses rivaux: l'angoisse suppliante de Gott hilf mir de Meder étreint davantage qu'avec Peter Kooij (Ramée, 2010), l'exaltation de Mein Herz ist bereit de Bruhns bondit plus haut que celle de Max Van Egmond (Ricercar, 1989). Quelques déficits de souplesse, de menues tensions vocales ne ternissent pas une anthologie passionnante où vigueur, concentration, éclat et contemplation se complètent dans un même élan. |
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