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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Elles sonnent toutes trois avec tant de plénitude à l'alto, instrument dont Bach aimait à jouer si l'on en croit son fils Emanuel, qu'on oublierait presque que les BVW 1027-1029 sont écrites pour la viole de gambe. Leur structure à l'italienne (da chiesa pour les deux premières, de concerto pour la dernière), la densité expressive de certains de leurs mouvements lents (L’Andante méditatif en si mineur de la BVW 1028, par exemple), leur contrepoint foisonnant (l’Allegro moderato fugué de la BVW 1027, par exemple) sont autant d'appas irrésistibles. Marie Stockmarr Becker et llaria Macedonio ont étudié ensemble à Copenhague. Leur premier disque révèle d'appréciables qualités: chez l'altiste danoise une sonorité riche qui conjugue la rondeur à une pointe de rugosité; chez la claveciniste italienne un toucher aéré, tout de clarté et de finesse. Leur duo fonctionne à merveille dans les pages lentes, lorsqu'il s’agit de communiquer chant et frisson : le temps suspendu de l'Adagio de la BVW 1029, les ombres de l’Andante en mi mineur de la BWV 1027 sont rendus avec beaucoup de sensibilité.
Tout ce qui demande plus,
d'entrain, de brillant, convainc moins: l’Allegro final de la BVW 1028
ne bondit guère, le Vivace de la BWV 1029 appelle des angles et
des emportements qui font ici défaut. Aux agréments de nos deux valeureuses
musiciennes ne manque plus qu’un soupçon de témérité pour que la séduction opère
à plein. |
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