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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Moins enregistrés que ceux de Vivaldi ou de Tartini, les Concertos de Locatelli comptent parmi les plus virtuoses jamais composés pour le violon: les déplacements dans le registre suraigu, les trilles joués en même temps que la mélodie sur une autre corde et le recours aux positions extrêmes - jusqu'à la vingt-deuxième! - dissuadent plus d'un violoniste d'y aller voir de plus près. On se persuade en outre qu'une telle débauche de virtuosité ne peut s'accomplir qu'au détriment de toute inspiration authentique. La forme, elle, se fait gigogne dans les mouvements extrêmes, abritant les Capriccios qui s'apparentent moins à la cadence du concerto romantique qu'à une composition en soi, opportunément intégrée en guise de coda, Accompagné par un Concerto Veneziano au clavecin omniprésent, Giuliano Carmignola (Andrea Marcon, Archiv, 2004) nous a laissé de ces pages des interprétations charismatiques, où son archet sensitif recherchait moins la justesse pour la justesse que l'expressivité avant tout. Plus chambriste de ton - la prise de son rapprochée donne à entendre les respirations au moyen desquelles le soliste insuffle le mouvement à l'ensemble -, la version d'llya Gringolts fait valoir un sens du dialogue et une technique plus approfondis. Quelle virtuosité dans les extensions de la main gauche! Quelle justesse dans les aigus stratosphériques! Est-ce de la grande musique? Sans doute pas, mais difficile de la servir mieux.
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