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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Révélation lyrique aux Victoires de la Musique 2018, Eva Zaïcilk s'intéresse à des répertoires plus vastes que le seul baroque, même si ses deux premiers disques marquent sa fidélité à l'Ensemble Le Consort, animé par le brillant violoniste Théotime Langlois de Swarte. Cette bouillonnante jeunesse, après avoir fait pleurer dans les airs français du Grand Siècle, s'attaque à l'univers coloré de l'opéra haendélien et de ses émules, dont Bononcini et Ariosti. De ce dernier, l'air « Sagri numi » (Caio Marzio Coriolano) est une merveille d'écriture dont les cordes exploitent les dissonances avec un art infini, et chez Haendel les textures sublimes du récitatif accompagné et de l'air « Deggio morire » (Siroe) sont un écrin de choix pour une ligne vocale qu'Eva Zaïcik sait nimber de mystère. Dans la virtuosité de «Rompe, i lacci» (Flavio) ou de « L’Aure che spira » (Giulio Cesare), la rapidité de vocalisation exceptionnelle n'assèche jamais la rondeur d'une voix à l'égalité toujours admirable. Les introductions orchestrales sont souvent très fouillées ( «Stille amare » de Tolomeo), si intensément incarnées que la proposition d'Eva Zaïcik paraît, par contraste, un peu monotone. Cette manière de noble froideur un peu systématique laissera certainement la place, dans l'avenir, à une ornementation moins convenue. Pour l'instant, admirons cette technique sans faille et ce timbre prenant, et un ensemble instrumentai épatant.
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