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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Denis Morrier Alors que l'école du cornet à bouquin n'a jamais été aussi florissante et que, tout récemment encore, un Lambert Colson (Ricercar) ou un Adrien Mabire (L'Encelade) nous ont gratifiés de florilèges passionnants, voici un disque au programme sans intérêt et à l'interprétation sans subtilité. Oublions vite ce cornet au timbre étriqué, manquant de chair et d'âme,aux graves éteints, aux aigus agressifs (Bataille de Virgiliano épuisante) et surtout trop épris d'agilité démonstrative. À faire seulement fuser les passaggi dans tous les sens et le plus vite possible (pauvre Canzon 18 de Merulo), Andrea Inghisciano en oublie de construire un discours où régneraient éloquence et poésie. Ce déferlement de vaine virtuosité et de goût douteux (La Rose de Willaert, diminuée par Dalla Casa) nous laisse sur le chemin, quand ce n'est pas l'intonation elle-même qui se perd (les variations de Rognoni sur Ancor che coipartire sont terriblement malmenées). Que d'énergie gaspillée en vain ! Les célébrissimes sonates de Castello transpirent l'effort, trahissent toutes les faiblesses pour ne conduire nulle part. L’honnête Maria Gonzalez, passant du clavecin à l'orgue, se voit reléguée au second plan malgré ses tentatives de diminutions, triste accompagna-trice mise à l'écart d'un dialogue toujours dénié. Une tempête? Un naufrage !
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