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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Paul de Louit Comme l'artiste a raison lorsqu'il décrit les préludes et fugues du Clavier bien tempéré, a fortiori de ce second livre, comme des pièces de caractère ! Mais déchiffrer ces caractères ne relève pas de la seule subjectivité. La théorie des affects d'une part et, d'autre part, les indices d'un jeu stylistique entre le souvenir d'un passé lointain (le ricercar) ou proche (la Suite de danses) et l'Empfindsamkeit à la mode proposent à l'interprète des clés dont, en l'occurrence, il ne s'empare pas toujours. Les préludes en fa mineur BVW 881 et en sol dièse mineur BWV 887 passent à côté de Carl Philipp Emanuel sans le voir, la fugue en la bémol majeur BVW 886 à côté de la gigue, le diptyque en mi majeur BVW 878 à côté du disparate - que souligne Glenn Gould pour la caméra de Monsaingeon - entre trio et ricercar.
L'enchaînement choisi par Anderszewski est une réussite. Les douze préludes et
fugues « se reflètent et discutent ensemble » comme il en émet le souhait dans
son texte. Parvient-il pour autant à « créer un sens du drame » ? Voire. Savoir
changer de costume, adapter son ton à la diversité d'accents des personnages en
scène, voilà ce qui manque à son apollinisme pour retrouver tout le brio d'un
compositeur dont on ne sent pas ici, justement, quel dramaturge il était. |
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