Texte paru dans: / Appeared in: Ramée |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Des deux Requiems attribués à Biber, celui en la majeur, bien que découvert plus récemment, a davantage les faveurs du disque, comme en témoignent Jordi Savall (Alia Vox), Ton Koopman (Erato) ou Gustav Leonhardt (Deutsche Harmonia Mundi). Le Requiem en fa mineur est une oeuvre plus introvertie, qui ferait office de crypte à la cathédrale du Requiem en la majeur, la présence des trombones et sa sombre tonalité renforçant son caractère résigné et serein. Cette version donne bien à percevoir les glissements de registres entre le stile antico et le stile concertato. Les directions conjointes de Marnix De Cat et de Romina Lischka allient sobriété et ferveur, relayées par l'organiste Herman Stinders dans un Benedictus contrastant réservé aux solistes. Ces derniers, issus du choeur, sont davantage sollicités dans le Stabat Mater en soi mineur de František Tuma, mise en musique du poème de Jacopone da Todi. La version de Václav Luks (Supraphon), si elle inscrivait davantage l'oeuvre dans l'orée du classicisme naissant, bénéficiait en outre d'une réalisation vocale plus aboutie. En guise de compléments sont proposées des sonates pour violon(s) et basse continue de Schmelzer, Biber et Clamer. La virtuosité pondérée de Sophie Gent et Madoka Nakamaru, secondée par l'orgue, y perpétue l'esprit de la sonata da chiesa.
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