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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek De pompe funèbre en dévotion plus individuelle, les compositeurs de l'âge baroque surent décliner en experts tous les degrés de l'affliction. Le second des deux requiem que Biber, nous a légués, celui en fa mineur (ca. 1692), délaisse l'or des autels au profit d'une expressivité plus concentrée. L’emploi d'un choeur et de trois trombones lui apporte de l'ampleur, tandis que le traitement soliste du premier violon rappelle quel virtuose il était. Un demi-siècle plus tard (1748), le Bohémien Frantisek Tuma (1704-1774) baigne son Stabat mater en sol mineur dans une ferveur doloriste, dont la délicatesse (Fac me tecum) se rehausse de chromatismes parfois véhéments (Sancta mater). Là où McCreesh (Archiv, 2004) abordait, non sans succès, le Requiem de Biber dans une optique spectaculaire, le Pluto-Ensemble se signale par un intimisme recueilli, autrement dramatique (Dies irae) et émouvant (Offertorium) que celui du Ricercar Consort (Ricercar, 1990). Déniché par Marnix De Cat dans la bibliothèque de l'abbaye d'Ottobeuren, le Stabat mater de Tuma est une vraie découverte. Les interprètes en soulignent le pathétisme dénué de surcharge, et la tension dramatique. Si les sopranos sont excellentes et le choeur bien sonnant, des fragilités affectent les hommes, en particulier le ténor et la basse. Trois pièces instrumentales ponctuent le programme, servies par un Hathor Consort attentif et chaleureux. Nous retiendrons surtout la superbe Partita d’Andreas Christophorus Clamer (1633-1701, collègue salzbourgeois de Biber), dans laquelle le violon de Sophie Gent se distingue par sa précision et sa volubilité. |
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