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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume Bunel Dédier tout un récital à l'évocation d'une théorie, physique ou philosophique, n'est pas chose facile. La figure de Kepler s'y prête particulièrement bien. Renouvelant la tradition antique, le célèbre astronome postulait en effet une corrélation entre proportions musicales et vitesses angulaires des astres. La musique constituait ainsi une image vivante de l'ordre de l'univers, et une pierre de touche de l'« Harmonie du monde ». Si la proposition de Bruce Dickey n'échappe pas à quelques analogies un peu trop littérales (Tui sunt caeli de Lassus), elle se distingue par une série de précieuses découvertes. Se concentrant sur deux des villes où vécut Kepler, Graz et Prague, le programme dévoile toute une galaxie de maîtres peu connus. Parmi eux, l'italien Annibale Perini (1560-1596), l'allemand Hans Leo Hassler (15641612), et surtout le Flamand Lambert de Sayve (ca. 1549-1614), dont le sublime Miserere à six voix est ici chanté a cappella à un par partie. Enrichi d'une belle équipe de solistes vocaux, d'un orgue et d'un violon, les cuivres anciens du Concerto Palatino soignent l'articulation du texte et se marient idéalement à la diction des chanteurs. Le son rond et moelleux de l'ensemble atteint un parfait équilibre entre homogénéité et clarté du dessin, de sorte que la polyphonie reste toujours lisible et transparente, jusque dans des effectifs très fournis (huit, dix, voir douze parties), typiques du dernier XVIe siècle. |
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