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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Archiduc d’Autriche, roi de
Hongrie, de Bohème et enfin Empereur Romain Germanique, Leopold ler, de
Habsbourg favorisa l'essor de sa chapelle musicale, qui devint sous son règne la
plus florissante d'Europe. Élève d'Ebner et de Bertali, cet amateur passionné
d'opéra italien s'adonna avec talent à la composition, produisant une dizaine
d'opéras et de sérénades, deux messes, des motets, de la musique instrumentale
en abondance et pas moins de neuf oratorios. Le Sacrifice d’Abraham révèle à la fois la sûreté, mais aussi la singularité de l'écriture de l'empereur. Entre influence romaine (Carissimi) et allemande (Schmelzer), son langage mélodique est éloquent, ses harmonies raffinées, parfois même surprenantes (troublant premier lamento ‘Abraham). Son Miserere « à quatre voix sans orgue » est un joyau polyphonique où solos et ensembles vocaux sont portés par un consort de violes d'une admirable densité contrapuntique. Manfred Cordes souligne avec soin la dramaturgie stylisée de ces compositions piétistes, empreintes à la fois de pathétisme et de douceur spirituelle. Une douzaine d'excellents instrumentistes (cordes, vents et continuo) y soutiennent les voix très septentrionales, claires et (trop) droites de huit chanteurs (Harry Van Der Kamp, Monika Mauch, Julian Podger...). La délicatesse de l'ornementation et la préciosité de l'expression ont été privilégiées, quand une théâtralité plus extravertie aurait pu être de mise dans l'oratorio. L’interprétation n'en reste pas moins touchante. Denis Morrier |
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