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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Denis Morrier Le récital emprunte son titre à celui d'un manuscrit conservé à Padoue et sans doute confectionné pour Maria-Anna Pignatelli (1689-1755). Issue d'une noble lignée campanienne, cette admiratrice de Farinelli et amie (voire amante) du librettiste Métastase fut à Barcelone l'épouse du comte von Althann et à Vienne la favorite de l'empereur Charles V. Le présent récital a sélectionné huit cantates de chambre plutôt représentatives des quarante-huit que renferme le recueil, dues à dix-sept compositeurs italiens du dernier baroque. Ces pages élégantes, à l'inspiration certes conventionnelle (Monza, Mancini), usent de figures expressives codifiées héritées de la rhétorique précieuse (Porsile) mais dramatiquement opérante (Scarlatti). De leur interprétation, nous retiendrons surtout les belles parties chantantes de violoncelle (E che più far poss'io de Gasperini), supérieurement défendues par un Bruno Cocset admirable d'implication dans chacune des pièces. Hélas, le continuo manque de lisibilité et d'équilibre: le clavecin historique (Gregori, 1760) de Paolo Corsi est relégué au second plan, derrière le théorbe et le violoncelle (même quand celui-ci joue en pizzicato !). Mais c'est la mezzo qui déçoit le plus. Outre des aigus parfois disgracieux et des graves sans étoffe, le chant manque de netteté, de justesse (en particulier dans Necessita di fato de Porsile) et de fluidité dans les épisodes mélismatiques: vocalises, ornements et trilles sont malhabiles. Espérons que d'autres musiciens s'empareront à leur tour de la si théâtrale Arianna felice de Porsile et de l'élégiaque Lontanaza non risana de Scarlatti : ces splendides miniatures le méritent! |
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