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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Portrait de deux interprètes fameux, Luigi Zenobi (ca. 1547 ca. 1602) et Giovanni Sansoni (1593-1648), qui brillèrent tant à la cour des Habsbourg qu'ils furent élevés l'un par Rodophe Il, l'autre par Ferdinand III, au rang de chevaliers - d'où le titre du récital: « Cavalieri imperiali », chevaliers de l'Empire. Le programme couvre une vaste période, depuis la Renaissance milanaise (Ruffo) jusqu'au baroque viennois (Schmelzer), varie effectifs et sonorités (treize vents, cordes et claviers), mêle tubes (Ancor che col partire de Cipriano de Rore diminué par Rognoni) et raretés (fascinant Ricercar de Mayone). Ce n'est pas une mince affaire. Force est de reconnaître que Lambert Colson aborde le oeuvres souvent magnifiées par d'illustres prédécesseurs (Bruce Dickey et son Concerto Palatino, Jean Tubéry et sa Fenice, William Dongois et son Concert Brisé ... ) avec une vraie personnalité. Pour offrir de nouveaux « visages» à la virtuosité, il prend exemple sur Zenobi, qui parvenait à éblouir sans couvrir le maigre son d'un clavecin fermé - il reproduit le tour de force avec Ancor che col partire. Surtout, le cornettiste déploie mille raffinements de nuances et d'articulation, privilégiant l'émoion et l'éloquence. Notre écoute s'en trouve souvent profondément renouvelée. En témoigne Cor mio, madrigal pour deux sopranos et clavecin que Luzzaschi composa pour les célèbres Dames de Ferrare. Autrefois révélé par les plus belles voix de la musique ancienne (Sergio Vartolo, La Venexiana, Musica Segreta, Douce Mémoire), le voici transfiguré par le timbre sensuel et pénétrant de deux « lascivissimi cornetti » (Benvenuto Cellini), tout de charme et de suavité. |
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