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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés On connaît déjà la grande affinité d'Enrico Onofri avec le XVIIe siècle italien, période dont la richesse sonore, entre délires virtuoses, danses, théâtre et affetti, a teinté son violon de la voix la plus envoûtante. Son archet brosse avec volupté un large panorama expressif de la sonate naissante, d'Aurelio Virgiliano (ca. 1600) jusqu'à Alessandro Stradella (ca. 1670). Dépourvu d'artifices, il ne cherche pas à nous charmer par je ne sais quel effet spectaculaire, Mais par le langage simple, libre, sensible et direct du coeur. Goûtez la sensualité de Marini (Sonata IV « pour jouer avec deux cordes »), l'inventivité spontanée chez Virgiliano (Ricercata), les humeurs et appuis chez Uccelini (superbe Sonata IV dont le titre « La Hortensia virtuosa» reste une énigme), les doutes et le jeu chez Pandolfi Mealli (La Bamabea), découvrez le récit passionné de Taegio (Io son ferito), page exceptionnelle arrangée d'après Palestrina et dans laquelle il est recommandé de « chanter poliment et gracieusement ». Toute note, ici, est habitée, toute phrase a son sens, les redoutables traits virtuoses sont déliés, les ornements ciselés pour devenir le fruit d'élans expressifs. L’articulation des résonances, les ruptures, appuis chorégraphiques, jeux d'échos et de timbres, reflètent partout l'imaginaire poétique. Aux côtés d'Andrew Manze, Enrico Onofri est l'un des tout meilleurs guides pour ce répertoire. Et n'oublions pas Alessandro Palmeri au violoncelle, Simone Vallerotonda à l'archiluth et au théorbe, ) Federica Bianchi aux claviers, qui l'accompagnent de la façon la plus subtile, riche, inventive et attentive que l'on puisse imaginer.
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