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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Diplomate et humaniste reconnu, Constantijn Huygens est une figure majeure des Pays-Bas du Siècle d'or. Son intérêt pour les arts - il fut un des premiers soutiens de Rembrandt - s'étendait à la musique; ce luthiste la pratiquait comme une « respiration » au milieu de ses charges, échangeant entre autres avec Froberger ou Du Mont. De larges extraits de sa Pathodia sacra et profana, publiée à Paris en 1647, permettent d'apprécier ses talents de compositeur. Révélant les uns et les autres une solide connaissance de l'air de cour et du madrigal, ses airs français se caractérisent par leur simplicité mélodique (Vous me l'aviez bien dit) quand les italiens usent volontiers de chromatismes (Gia ti chiesi). Ses psaumes s'attachent, eux, à une sobriété non dénuée de charme et d'éloquence (De profundis). De ces pièces ouvragées avec soin mais de portée modeste, qui n'évitent ni lieu commun (Va, donna ingrata) ni fadeur (Le Réveil de Calliste), les interprètes s'efforcent de tirer le meilleur. Cyril Auvity investit les textes avec ardeur, quitte à durcir son timbre ; si les meilleurs airs le voient briller (Graves témoins), les psaumes, déclamés mais peu habités, ne semblent guère le passionner. Marie Van Rhijn a beau faire assaut de variété et de finesse aux claviers, Myriam Rignol laisser se déployer les volutes de sa viole, la musique s'en tient à un point moyen, sans rien d'indigne mais rien de fulgurant. Pas de quoi faire sortir le recueil de Huygens de son statut d'objet de curiosité. |
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