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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Voilà plus de vingt ans que Lang Lang fréquente une partition qu’il considère comme « la plus exceptionnelle du répertoire pour clavier » et qu'il a auscultée avec Andreas Staier avant de l'enregistrer. Deutsche Grammophon publie aujourd'hui deux éditions. L’une propose la version de studio, réalisée en l'église Jesus-Christus de Berlin; l'autre y ajoute un récital en l'église Saint-Thomas de Leipzig, capté dix jours plus tôt, sans différences fondamentales. Puisque, dans les deux cas, il faut deux disques pour le cycle complet (un peu plus d'une heure et demie), on comprend que le pianiste prend son temps et fait toutes les reprises. Les premières minutes laissent perplexe. L’Aria avance sur la pointe des pieds, prend la pose, se contemple sous toutes les facettes dans le miroir du très beau son -son retour, en clôture du cycle, soulignera ces effets narcissiques. Puis le défilé des Variations laisse place au plaisir des doigts (Variations 5,10,20,26 et 28), du contraste, des phrasés modelés avec un soin infini, des reprises discrètement ornées et, surtout, d'une impressionnante lisibilité polyphonique (Variations 4, 6,12 et 18). Certaines conservent cependant un ton précautionneux, voire affecté (Variations 3, 9 et 13), celles en mineur tout particulièrement (plus de dix minutes pour la 25 !). Et le Quodlibet (Variation 30) reste étrangement sage, privé d'humour. Comme si l'admiration pétrifiait un pianiste qui ne manque pourtant pas d'abattage ni de moyens. |
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