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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Adélaïde de
Place Curieux de tout et armé d'une véritable liberté de penser, le Père Mersenne (1588-1648), religieux de l'ordre des Minimes, a ouvert son esprit aux matières les plus diverses : théologie, astronomie, mathématiques, physique, musique, organologie, acoustique. En 1658, dans son Histoire de la roulette, Pascal écrivait qu'il « avait un talent tout particulier pour former les belles questions ; en quoi il n'avait peut être pas de semblable. » Auteur de plusieurs ouvrages théoriques, dont sa célèbre Harmonie universelle (1636), Mersenne, consulté de toute part dans son couvent parisien, ne pratiquait aucun instrument mais entretenait d'étroites relations avec nombre de musiciens: c'est autour de compositeurs essentiellement français ou franco-flamands des XVIe et XVIIe siècles, que Charlston bâtit son programme.
Écrites pour clavecin ou
orgue, à une époque où la destination instrumentale était moins tatillonne
qu'aujourd'hui, ces pièces de Racquet, Chambonnières, d’Anglebert, Louis
Couperin s'accommodent parfaitement du clavicorde, moins fréquenté cependant en
France qu'en Allemagne. Les enregistrements consacrés au répertoire français sur
cet instrument restent rares. En cela, Charlston nous offre de l'inédit. Il joue
un modèle du facteur britannique Peter Bavington, inspiré des préceptes de
Mersenne. Sa sonorité discrète et expressive exige, contrairement au clavecin,
un contrôle minutieux de la profondeur d'enfoncement de la touche et de
l'attaque, qui permet le vibrato. |
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