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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent
Genvrin Le Treutmann de Goslar en Basse-Saxe est un extraordinaire témoin, riche de quarante-deux jeux sur trois claviers, d'un plenum imposant et d'une palette exceptionnelle de jeux de détail. Mais pourquoi enregistrer Buxtehude sur un instrument construit trente ans après sa mort ? On peut certes arguer que ses oeuvres continuèrent d'être jouées fort avant dans le XVIlle siècle. Que ce sont des copies tardives qui assureront sa postérité, les autographes en tablature allemande ayant presque tous disparu. Qu'il serait intéressant de mettre en évidence ce que les générations suivantes trouvaient d'encore actuel dans ses pièces virtuoses, et surtout ses chorals ornés. Ce genre dicté par une foi pleine de sensibilité connaîtra une longue postérité, en premier lieu chez Bach. Mais c'est l'organiste de Lübeck qui semble bien l'avoir inventé, tournant ainsi le dos aux brillantes et interminables paraphrases de ses prédécesseurs. Hélas, rien de tout cela ne transparaît dans ce début d'intégrale où Friedhelm Flamme, au demeurant excellent organiste, se contente d'une interprétation neutre, confinant à la platitude émotionnelle dans les chorals. Et lorsqu'il prend des initiatives, celles-ci se révèlent peu heureuses, comme ces curieux changements de clavier dans la Passacaglia, ou l'énorme Gross Posaunen Bass de trente-deux pieds qui grogne d'un bout à l'autre de la Chaconne en mi mineur.
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