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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont-Spirio C'est parfois à leurs petites oeuvres qu'on reconnaît les grands compositeurs. Pas de révélation dans ce florilège délicieux, rempli d'inédits qu'une notice savante mais touffue oublie de revendiquer. Un rappel, plutôt: inspirée ou non par le génie, la plume de Keiser compte parmi les plus vives, riches, singulières de son temps, et mérite une place de choix dans les coeurs baroques. Des trouvailles faites à la bibliothèque universitaire de Rostock, dont un recueil de pages instrumentales conçues pour la scène (la « Theatralische Music » en question), servent ici de fil directeur. Menuets, air, rondo, (petit) concerto ponctuent de façon exquise quatre cantates, une aria et trois airs d'un opéra (perdu) sur Charles Quint, écrit pour l'avènement de Charles VI. L'ensemble s'écoute avec bonheur, s'achève en beauté sur Benche sempre crudel, cantate déjà connue pour voix et hautbois, elle-même conclue par un air dolent et superbe - sans doute le plus beau du programme.
Svelte, partageuse, la
Capella Orlandi Bremen nous dévoile ce jardin sous un jour flatteur. Agrément
complété par la voix suave d'Olivia Vermeulen, trop uniforme toutefois pour
accentuer le relief de pièces intimes. Pour un sommet grandeur nature, retour au
Croesus enregistré par René Jacobs (HM, Diapason d'or). |
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