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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Cela fait plusieurs années que les Sixteen se sont engagés dans la réhabilitation de la musique baroque polonaise. Après les polyphonies de Pekiel (cf no 616) et de Gorczycki (cf no 637), voici l'oeuvre liturgique de Mielczewski, au service de Sigismond III et de son fils Ladislas IV. La chapelle de la cour royale des Deux Nations (Royaume de Pologne et Grand-Duché de Lituanie) accueille alors, au XVIle siècle, de nombreux musiciens italiens qui influencent durablement les compositeurs autochtones. En témoignent les messes et motets de Mielczewski : ils fusionnent l'héritage contrapuntique de la prima prattica et l'écriture concertante alla veneziana. À six voix et basse continue, la Missa O gloriosa Domina illustre cette fidélité aux canons polyphonique du Concile de Trente. Les motets et la Missa Cerviensiana, dont seul le Kyrie et le Gloria nous sont parvenus, incarnent plutôt l'héritage de la seconda prattica: leur écriture concertante, parfois polychorale, fait dialoguer voix et instruments avec faste. De rutilants violons et trombones se mêlent aux solides pupitres des Sixteen pour former un ensemble richement coloré. Les solos poussent quelques choristes aux limites de leurs possibilités, comme la basse de l'exigeant Deus in nomine tuo, et les deux sopranos du Veni Domine, aux aigus durs, voire claironnants. Enfin, deux canzoni instrumentales montrent un visage inattendu de Mielczewski: celui d'un musicien d'église sensible aux modèles chorégraphiques de son temps. Judicieusement élaboré, le programme offre un complément digne d'intérêt au somptueux florilège gravé voici dix ans par Étienne Meyer et ses Traversées Baroques (K617). |
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