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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Figure centrale de la Rome seicentesca, Lelio Colista est un « excellent » joueur de luth, théorbe et surtout guitare, danseur à ses heures. Sa renommée le porte jusqu'en France, où il éblouit Louis XIV, et il est tenu en haute estime par ses contemporains Kircher, Abbatini, Cesti, Purcell ou Sanz (qui est son élève). Ses neuf sinfonie à trois parties, dont le manuscrit est conservé dans le même fond que ceux de Vivaldi à Turin, sont ici enregistrées pour la première fois. Il s'agit pourtant de pièces richement contrastées, entre danses et recueillement, pleines d'esprit. Leur remarquable contrepoint, entre chambre et église, doit sans doute à sa collaboration avec les, violinistes Michelangelo Rossi et Salvatore MazzeIla. Notre attention est surtout retenue par deux sonates dont la basse obstinée invite les exécutants à improviser « solo se piace » (seulement si on en a envie), ce qui étaye l'hypothèse de la destination de ces oeuvres à des musiciens professionnels. L'ensemble Giardino di Delizie fait honneur à ce baptême discographique: précision, sensualité et couleurs dans le jeu, connivence entre les parties. La prise de son, réverbérée et distante (bien trop « église » pour tous ces motifs de danse), ôte beaucoup d'énergie aux musiciens et nous force à tendre l'oreille pour percevoir les détails. Toutefois la fluidité du discours prend le dessus et permet d'apprécier le génie de Lelio Colista, « Orfeo della citta di Roma » (Kircher). |
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