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Diapason # 700 (05 /2021)
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Aparté
AP242



Code-barres / Barcode : 5051083163811


 

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Analyste: Roger-Claude Travers

Trente-huit minutes : Les Quatre Saisons et rien d'autre. Alexandra Conunova s'en tient à l'oeuvre-phare de Vivaldi, servie par une prise de son somptueuse et entourée d'amis. La cohérence remarquable et la beauté des archets conduits par le premier violon de l'Orchestre de chambre de Lausanne François Sochard en font sans doute une des meilleures formations sur instruments modernes actuellement actives dans ce répertoire. La forte personnalité de la soliste moldave, révélée en 2018 par des sonates de Prokofiev pour le même éditeur (cf. no 670), embrase tout l'album et culmine dans les passages à la diction maîtrisée où les vents se déchaînent, pris très vite, trop peut-être.

QueIIe idée saugrenue de faire débuter le cycle des saisons par l’Automne! Il faut attendre la moitié du disque pour goûter un Printemps franc et joyeux. La lecture élégante de la Danse pastorale, délicieusement légère et gracieuse, fleure davantage la bergerie de Marie-Antoinette que la glèbe d'une campagne mantouane où elle fut composée. C'est là sans doute que pèche cette version si parfaite. Dès le début de L'Automne, le climat tendu et agile ne montre pas cette peinture chaude et descriptive que sut brosser un Onofri, même si le geste est appuyé et les nuances dynamiques bien respectées. Par contre, l'accablement de la chaleur de L’Eté est très bien rendu, de même que le songe méditatif de L’Automne. Rien qu'une jolie version, en somme.

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