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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Mario Brunello est un authentique virtuose du violoncelle piccolo, cet instrument plus petit que le violoncelle, qu'il joue dans une variété à quatre cordes. Des trois Sonates pour viole de gambe et basse continue de Giuseppe Tartini ici proposées, deux sont des transcriptions d'oeuvres pour violon. S'y fait jour une volonté d'indépendance des voix anticipant le classicisme naissant, mais la présente interprétation se caractérise avant tout par son ornementation fleurie et son intonation qui pourra paraître un peu brusquée tant elle vise à convoyer, au niveau instrumental, le folklore balkanique et la truculence de la langue des faubourgs. Citations à l'appui, Mario Brunello insiste sur l'importance de la tradition orale dans l'esthétique de Tartini, jusqu'à voir en lui « l'un des premiers compositeurs-ethnomusicologues »! Une posture qui rappelle, en sa volonté d'ouverture sur d'autres rivages, celle d'un Marcel Pérès dans le champ de la musique chorale. De là les inflexions flirtant avec le quart de ton, les longs arcs mélodiques au dessin oriental des mouvements lents et les subdivisions rythmiques des mouvements rapides où semblent transiter des fêtes rurales. Le disque se referme sur l'arrangement d'une sonate de Tartini de la plume de son élève Giulio Meneghini. Comme dans les autres concertos, l'accompagnement affûté de Riccardo Doni est idéal.
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