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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Le tableau de Dürer et le titre du disque (« Hélas, Jésus meurt ») laissent deviner l'orientation pascale de ce programme. Vox Luminis a en effet composé un parcours en quinze stations, entre Passion et Ascension, à partir de huit des quatorze recueils de musique sacrée de Hammerschmidt. Comme ses. contemporains et aînés, ce natif de Bohême installé en Saxe enrichit la polyphonie luthérienne des madrigalismes venus d'Italie et instaure des échanges entre voix et instruments. La musique devant offrir une tribune et non un simple décor au texte, elle en préserve l'intelligibilité, même lorsque les lignes s'entrelacent, et accentue les mots forts comme zuschiagen («frapper») ou Sünde (« péché »). Une fois de plus, Vox Luminis étourdit par sa plénitude sonore, celle d'un hypothétique orgue vocal, qui ne voile jamais la netteté des détails, par ses phrasés ductiles comme ceux d'un consort de violes, par son intelligence narrative, par son économie d'effets qui n'est jamais avare d'émotions, par son équilibre idéal entre maintien du cadre et densité des couleurs. Vox Luminis n'est pas le premier à signer un disque monographique consacré à Hammerschmidt, même s'il s'en compte peu depuis l'entreprise pionnière de Rolf Schweizer et ses musiciens de Pforzheim dans les années 1960 (Da Camera Magna). Pas le premier à s'y intéresser,mais assurément le premier à écouter pour (re)découvrir une musique aussi éloquente que celle de Schütz.
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