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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Superbement capté par Pentatone en la mythique église Jesus-Christus de Berlin, ce Messie conjugue des qualités dont on avait crédité la version récentede Václav Luks (Accent, 2018, Classica n°214). Bien que la partition retenue ne soit pas celle, allégée, de la création à Dublin, on sent de la part du chef une aspiration vers l'intimiste. Ce qui ne signifie pas un renoncement à caractériser les atmosphères, de flammèches vivaldiennes en lacérations explicites. Au vrai, Justin Doyle peut tout demander à un Chœur du RIAS d'une transparence adamantine et d'une belle plénitude (le triptyque choral qui ouvre la deuxième partie), et à une Akademie für Alte Musik d'une ductilité et d'une justesse de ton confondantes, où la jubilation se soustrait à la massivité («Halleluiah»). Le
volontarisme de la direction n'empêche pas les solistes de se mouvoir avec
aisance: moins inhibé (ornementation des da capos) que sous le geste hiératique
d'Emmanuelle Haïm (Erato), Tim Mead s'impose de nouveau comme l'un des meilleurs
contre-ténors du moment par son timbre chaud et ses phrasés subtils - à vous
tirer les larmes dans « He Was Despised ». Le soprano juvénile (on
croirait parfois une voix d'enfant) et souriant de Julia Doyle enchante, comme
le ténor stylé de Thomas Hobbs. Seul Roderick Williams, basse légère, déçoit un
peu face à une redoutable concurrence, de Samuel Ramey à Christopher Purves. |
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