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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Luca Dupont
Spirio Virtuosité, nerf, élégance : les Concerti grossi op. 6 du même Handel que nous livrait tout récemment l'Akademie für Alte Musik approchaient les cimes de la discographie (n° 692). Qu'attendions-nous pour dorer une telle réussite ? La fantaisie, la liberté, le piquant à l'oeuvre dans cet Opus 3, qui ne perd aucune des vertus précédentes. La musique elle-même explique cet écart. Avec son unité de ton, son agencement étudié, sa cohérence formelle permise par le recours aux mêmes solistes, l'Opus 6 marque la réponse de Handel à l'éditeur John Walsh qui, en 1734, assemble en douce des pages disparates jusque dans leur instrumentation, passant du coq à l'âne, du hautbois à l'orgue, du violon aux flûtes, de la fugue au menuet. Clandestin, farfelu, échappant à la volonté de l'auteur, l'Opus 3 tient naturellement de la toquade. Dont acte. Sans perdre leur maintien de Konzertmeister et cheffe d'attaque, Georg Kallweit et Dörte Wetzel laissent rire leurs archets, tantôt comme gens de cour (Vivace du n° 2), tantôt comme oiseaux champêtres (Allegro du n°1). Jamais poseuse, l'équipe berlinoise fait mouche dans chaque atmosphère, s'efface derrière l'effet obtenu, Attaques lestes pour une Gavotte plus racée que jamais, murmures des violons doux comme le zéphyr sous le hautbois de Xenia Löffler, au port de nymphe (Andante du no 4b). Le souffle majestueux des fugues, celui tragique du Grave en ré mineur (no 5) n'empêchent pas une mélancolie rêveuse, vivaldienne dans le Largo du no 2. Anna Fusek à la flûte à bec, Christoph Huntgeburth au traverso complètent un panel de solistes qui suffirait à placer cette version parmi les meilleures. La voici au sommet, entre l'éther de Gardiner - parfumé de campagne anglaise - et la verve espiègle de Minkowski.
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