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Analyste:
Olivier Fourés Après des sonates de Dall'Oglio (Pan Classics, cf. n° 663), Maria Krestinskaya offre une nouvelle illustration des liens entre les écoles de violon vénitienne et russe, en enregistrant la moitié des douze sonates que Luigi Madonis a dédiées, en 1738, à l'impératrice de Russie Anna loannovna. Ce proche (et sans doute élève) de Vivaldi, se produisit dans toute l'Europe avant de se fixer en 1733 à Saint-Pétersbourg. Sept ans plus tôt, Quantz les distingue tous deux parmi les violonistes vénitiens hors pair. Ses sonates permettent de mesurer quel genre de musiciens Vivaldi engageait au théâtre San Angelo. Elles présentent, à l'évidence, des réminiscences du maître, comme la vivacité colorée, le rebond de la pulsation, les structures asymétriques, ou le brillant instrumental. Sans avoir l'élan spontané du prêtre roux, leur écriture particulièrement travaillée, se teinte de multiples influences européennes et révèlent un langage à part, passionné, sensuel, agile et bourré d'esprit. Bien,accompagnée par le violoncelle moelleux de Pavel Serbin et le continuo aussi sobre que saisissant de Imbi Tarum, Maria Krestinskaya est tout simplement ce que l'on peut rêver de mieux. Cet as du violon baroque confirme ici une technique impeccable et une sonorité charnue, aux résonances les plus envoûtantes. Nous attendons maintenant les six sonates restante et, pourquoi pas ?, un retour à Vivaldi (l'expérience avec le Baltic Baroque Ensemble n'était qu'un petit échauffement), et à Khandochkine, premier grand virtuose russe natif, qui grandit sous l’influence de ces maîtres vénitiens à Saint-Petersbourg.
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