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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Rachel Podger (Channel) les a bien enregistrées au violon, mais pour des raisons de répertoire, la mainmise des altistes semble plus légitime, comme l'attestent les versions d'Antoine Tamestit (Naïve), Kim Kashkashian (ECM) ou Helen Callus (Analekta). Transcrit une octave au-dessus et auréolé d'un timbre différent, le cycle des Suites pour violoncelle joué à l'alto n'est ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, pour reprendre la définition de la métamorphose ovidienne. Plus
de dix ans après son album Solo I, Tabea Zimmermann complète la série avec les
deux Suites que Bach a pourvues de Bourrées. On succombe sans
tarder à cet instrument diseur qui joint le moelleux du violoncelle à la
vélocité du violon. La musicienne déchire ce voile de mélancolie trop souvent
posé sur son instrument pour faire crépiter les rythmes de danses. Point de
maniérisme pour autant, même si la leçon dispensée par les baroqueux a été
retenue: incisif et léger, son archet écarte les accents rauques promus par les
violoncellistes dans les Gigues au profit d'une rythmique bondissante, au
jarret léger. Les Allemandes sourient, les Préludes trouvent le juste
équilibre entre jeu legato et détaché. Contrepoint idéal que les pièces
concentrées de Kurtág: qu'il pleure sur la corde d'ut («Plainte») ou qu'il
renoue avec la veine populaire (« ln Nomine - All'ongherese »), l'alto n'a pas
de secret pour le compositeur des Kafka-Fragmente. |
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