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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini
Odile
Édouard et Freddy Eichelberger s'emparent des six Sonates BWV 1014 à
1019 communément jouées avec un clavecin même si Alice Pierot et Martin
Gester avaient déjà tenté l'expérience du tuyau à la place du sautereau (Accord,
1993). En trois temps, sur trois orgues, et avec trois violons, les deux
complices feuillettent le cahier et glissent entre ses pages, ici un choral
extrait de l'Orgelbüchlein, là une sonate pour violon et basse continue.
La lecture ne s'effectue pas dans les mêmes lieux, donc pas sous la même
lumière, et l'acoustique, donc l'équilibre entre ces deux instruments si
difficiles à associer, varient: volume généreux mais dialogue d'égal à égal à
Saint-Étienne, ambiance cathédrale et violon en retrait à Boudry, en Suisse, et
léger brouillard sur Paris. Ce changement d'objectif ne permet pas de cerner
avec certitude le caractère des instruments d'Odile Édouard. On risquera tout de
même à qualifier de solaire le Klotz, réfléchi le Bodart et multicolore le
Hofmans. On hésitera moins à définir l'interprétation du duo, toujours lyrique
et éloquente, installée sur des tempos tranquilles (imposés par la réverbération
? Gigue de BWV 1023, par exemple), riche de moments de grande
expressivité (BWV1016/3 et 1018/3). Freddy Eichelberger a en outre
le tact de ne pas écraser sa partenaire. |
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