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Diapason # 695 (12 /2020)
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Analyste: Ivan A. Alexandre

 

Comme son sous-titre le précise, Alexander's Feast, ode profane au « power of musick », n'a qu'un but: exulter, chanter. Or, mystère des studios, ses plus illustres plateaux font tous appel à des partitions marginales. Gardiner (Philips 1987) confiait à cinq solistes un remaniement tardif. Le meilleur trio anglophone (Lynne Dawson, John Mark Ainsley, Alastair Miles), dirigé par Christopher Hogwood, préférait la version de Mozart... en allemand (Arabesque 1993). Dorothea Röschmann, Michael Schade, Werner Güra, Gerald Finley and friends: Nikolaua Harnoncourt mesure l'enjeu, soit dans un concert hambourgeois superbe mais introuvable (été 2001) soit dans l'orchestration romantique d'Ignaz von Mosel, toujours en allemand (Sony 2012). Bref, malgré une grosse dizaine de tentatives honorables, l'ode originelle hésite toujours entre deux précieuses imperfections: Harnoncourt 1977 (Warner, avec un Anthony Rolfe Johnson inégalé) et Neumann 2008 (Carus, jointe à son complément naturel, l'Ode à sainte Cécile).

Débat auquel la compagnie du jeune chef suisse Lorenzo Ghirlanda n'ajoute pas grand-chose. Si la basse croate Kresimir Strazanac dans un « Revenge » vraiment splendide et l'ange Marie-Sophie Pollak (grelot délicieux placé très haut) font valoir leurs atouts techniques, le ténor ingrat de Tobias Hunger s'égare loin de son domaine, et la langue imagée de Dryden demeure quasi muette. L’orchestre se cherche, articulé en diable ou vague au contraire, parfois inaudible (les violons de « He sung Darius », avalés par un orgue en goguette). Le choeur déploie de louables efforts pour exprimer, sans puissance ni liberté. Où sont les tons écarlates de « T’was at the Royal Feast » ? Où l'ivresse de « Bacchus' Blessings » pourtant généreux en cuivres (le chef ne fut-il pas tromboniste) ? Talents incontestables, déplacés faute de langage. Mais quel Alexander’s Feast fait aujourd'hui autorité ?

 


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