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Analyste:
Nicolas Boiffin Redécouvert tardivement, John Sheppard est aujourd'hui considéré comme l'une des grandes figures de la Renaissance anglaise. Le Chœur du New College d'Oxford contribue à le faire mieux connaître encore, puisque quatre des sept motets de ce disque n'avaient jamais été enregistrés. D'autre part, les choristes dirigés par Robert Quinney étaient tout désignés pour interpréter l'oeuvre d'un musicien actif à Oxford dans les années 1540. Fondé en 1379, le Chœur du New College perpétue la tradition anglaise du chant polyphonique avec une exigence rare : un soin particulier est ici porté à la répartition des voix, dans un effectif composé de quinze enfants et d'un nombre à peu près équivalent d'adultes. Si l'on compare la version du motet Media vita avec celles des Tallis Scholars (Gimell, 1989) ou des Stile Antico (Harmonia Mundi, 2009), la sonorité de ce Choeur pourrait sembler a priori moins séduisante. Plus que par une recherche d'expressivité, de plénitude sonore ou de lisibilité des lignes vocales, l'ensemble se distingue par un timbre puissant, en particulier chez Ies voix aiguës qui émergent de la polyphonie, ce qui convient particulièrement aux motets construits sur des cantus firmus en valeurs longues, Par ailleurs, les dissonances typiquement anglaises de Sheppard, pleinement assumées, prennent ici toute leur force. Indispensable pour découvrir ce compositeur. |
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