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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Après ses visites à Forqueray (Decca, 1999), Royer (Naïve, 2007), Duphly (Aparté, 2011) et Balbastre (Aparté, 2017), Christophe Rousset poursuit son exploration du répertoire pour clavecin français du milieu du XVIIIe siècle. Il retrouve pour l'occasion un fidèle complice, l'instrument de Goujon-Swanen du musée de la Musique. Si le présent enregistrement et le Balbastre ont été réalisés au même endroit et par la même équipe en trois jours seulement, ils ne dessinent pas le même profil: le Couperin, manifestement capté d'un peu plus loin, sonne avec un peu moins de plénitude, sans que l'on comprenne musicalement un tel choix. Cela n'empêche heureusement pas d'apprécier le jeu de Christophe Rousset, qui apporte à cette musique, longtemps considérée comme décadente, un maintien et un ton aristocratiques mais jamais gourmés. La Victoire, première pièce du recueil et hommage à la dédicataire, l'une des filles de Louis XV, se présente ainsi sans déférence, presque avec une nonchalance feinte. Comme à l'accoutumée, le geste est vif, l'allure soutenue mais jamais précipitée: pas de virtuosité arrogante dans La Sémillante, par exemple. Pas de trait appuyé non plus, comme dans ces Cacqueteuses que l'on imagine cousines de La Poule de Rameau. Si Christophe Rousset considère La Turpin comme un majestueux lever de rideau, il fait de L’Affligée une confession pudique. Son Couperin sans rubans évoque davantage Chardin que Fragonard. |
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