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Diapason # 695 (12 /2020)
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Aparté
AP233




Code-barres / Barcode : 5051083152839

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Ivan A. Alexandre

Francesina, « petite française » initiée au bel canto italien, Elisabeth Duparc est la pénultième inspiratrice de Handel, entre la poignante Strada (Partenope, Cleofide, Alcina) et la douce Frasi (Susanna, Théodora, Iphis). Le temps des Cuzzoni, des Faustina, est alors révolu, et l'historien Charles Burney la juge de « second ordre ». Il n'empêche que, pour la Francesina, Handel a écrit Deidamia, Semele, Michal dans Saul, Iole dans Hercules, Nitocris dans Belshazzar .. jugez en quelle estime le musicien, huit années durant, tenait sa muse londonienne! Légère sans doute - et danseuse, héritage français -, trop frivole pour un sujet de George Il. Mais « second ordre », Semele, rôle féminin le plus ardu, le plus varié, le plus intense depuis Cleopatra ?

La jeune soprano belge Sophie Junker va vous prouver le contraire. Tout est là, de Saul 1739 à Joseph 1744, en italien et en anglais, spumante et patetico. Avec sagesse, l'interprète contourne Nitocris, figure maternelle et tragique hors de sa portée actuelle. Mais la délicatesse de « ln sweetest harmony » (Saul) ne voit pas moins haut que les cabrioles de « Myself I shall adore » (Semele). Portrait fidèle résumé dès les introuvables « Prophetic raptures » (Joseph) qui ouvrent le bal, pyrotechnie à la fois éruptive et charmante, au vibrato rapide, intégré, accompli dans un da capo effrontément Sutherland/Bonynge, dont l'aisance évoque, par-delà les goûts et les styles, le « ramage d'alouette » décrit par Burney. Le même Burney vante un « trille parfait » que nous attendons ; et parfois le souffle manque aux cadences. Quant aux larmes de joie ou à la rage de Deidamia (« Và, perfido ! »), leur fait encore défaut le naturel. Trop jouées ? Bien jouées. Coquetterie, lumière, sourire : Romilda idéale (Serse). Réduit à onze cordes, le Concert de l'Hostel Dieu expose ici ou là ses violons mais accompagne l'héroïne avec fierté. L’album est long : on en reveut.


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