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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Maximilien
Hondermarck En 1702, son immense Missa Scala Aretina marquait les esprits : par ses proportions bien sûr (onze voix réparties en quatre choeurs), mais surtout par la bataille intellectuelle qui s'ensuivit. Avec la hardiesse d'une dissonance non préparée dans son Gloria, Francisco Valls mettait le feu à l'Europe musicale. Trente-huit ans plus tard, l'ancien maître de chapelle de la cathédrale de Barcelone, passé au service de la couronne portugaise, n'est plus à l'heure des provocations: il a vieilli. Cette Missa regalis est le chant du cygne d'un septuagénaire (il écrit lui-même en marge du manuscrit « Sic cecinit prope Septuagenarius Cygnus ») plus vraiment de son temps - on serait d'ailleurs bien en peine de se risquer à une datation à l'aveugle, Se tenant à distance du style concertant moderne, Valls revient à un contrepoint austère autant que sophistiqué, à l'exception d’un Gloria vif et étonnamment fleuri. Passons sur un minutage bien chiche. Ce premier enregistrement a le mérite de jeter une lumière sur les bibliothèques encore mal connues de la péninsule ibérique. Le choeur du Keble College d'Oxford (sans enfants) s'y révèle d'une belle versatilité et lutte contre la tendance des maîtrises anglaises à la translucidité. Mais en gommant trop souvent les aspérités d'un langage harmonique hardi, Matthew Martin ne nous fait pas goûter suffisamment ce que cette musique a de latinité - les « é » grand ouverts n'aident pas. Dans les pièces d'orgue intercalées à la messe (des tientos de Correa de Arauxo et Cabanilles), le même Matthew Martin tire du magnifique Auburtin de Saint John's College de sévères mais pleines couleurs.
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