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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Johann Krieger est une pierre importante pour le répertoire de clavier allemand, à ranger entre Pachelbel et Fischer. Empruntant, comme eux, la suite de danses à la française (Sechs Musicalische Partien), il semble davantage intéressé par les formes contrapuntiques dans le Anmuthige Clavier-Übung dont Mattheson et Haendel vantaient l'inventivité. L’influence sur ce dernier sera manifeste, les chromatismes signalent l'Italie et Froberger pointe dans les gigues et les courantes. Saluons la belle entreprise d'Alejandro Casal pour une intégrale qui laisse tout de même de côté quelques pièces manuscrites. Deux instruments, un clavecin d'après Vater d 'Andrea Restelli et un orgue de Johann Hulenkampf enregistré au Portugal, colorent un voyage dont l'interprète éprouve quelques difficultés à cerner les contours. On retrouve les mêmes qualités et limites que dans l’album consacré à Froberger (Enchiriadis, 2013): une lecture un peu scolaire, une certaine joliesse alternant avec des lourdeurs techniques; quand le texte s'enrichit (accords, polyphonie), le discours se raidit rapidement. Curieusement, le jeu à l'orgue laisse entendre une articulation routinière qui ne met guère en relief le génie du compositeur : les ricercares demeurent appliqués, les préludes précautionneux et dépourvus de souffle. Le clavecin, dont l'enregistrement surexpose la brillance, ne favorise guère la concentration d'écoute. Un enregistrement utile mais une vision musicale très inégale. |
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