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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie
Avec l'Opus 3 les musiciens de l’Akademie für Alte Musik parachèvent en beauté leur intégrale des Concertos grossos de Haendel. L’Allegro initial, en lever de rideau du Concerto n° 1 donne le ton: entre alacrité vivaldienne et sinfonia d'opéra, il nous rappelle que ces oeuvres, dans lesquelles le compositeur recycle à plaisir des plages anciennes conçues pour diverses formations, du clavecin à l'orchestre, regorgent de théâtre. De là une matière musicale résolument intranquille, traversées de micro-phrasés bourgeon-nants. De son archet Georg Kallweit opte pour une interprétation vive et diserte, d'une fantaisie bien tempérée, tantôt symphonique (l'ouverture à la française du Concerto n°4), tantôt animée, tantôt rêveuse. L’Étagement recherché des différents plans provoque des phénomènes de « sonorisme » (excusez cet anachronisme) aux cordes, où la couleur prime sur le dessin - en souffre notamment la fugue finale du Concerto n°3, aux entrées insuffisamment articulées. Côté claviers, la jubilation est au menu, que ce soit au clavecin, tour à tour pointé ou arpégé, ou à l'orgue, auquel l'ultime Concerto offre sur un plateau une irrésistible cadence à la fin du premier mouvement. Mais les vedettes de cet Opus 3 sont les vents, à commencer par les deux hautbois savoureux de Michael Bosch et Xenia Löffler, celle-ci filant les sons à la manière d'une diva dans le sublime Largo du Concerto n° 2.
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