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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Ottavio Dantone annonce Il Tarmerlano quand Fabio Biondi présentait Bajazet (Warner, 2004). Il s'agit pourtant de la même tragedia per musica, destinée au carnaval de Vérone de 1735. Tragedia, car elle s'achève sur le suicide du sultan Bajazet, prisonnier de l'empereur des Tartares Tamerlan, qui n'a d'yeux que pour sa fille, Asteria, alors qu'il s'est engagé auprès de la princesse Irène. Tragedia mais aussi pasticcio, c'est-à-dire un opéra composite pour lequel Vivaldi a emprunté à ses contemporains Giacomelli, Broschi et Hasse, et pioché dans son propre catalogue. Il faut d'ailleurs recourir à ce même procédé pour entendre l'oeuvre dans son intégralité, certains airs ayant disparu.
Mais, plus
que le texte et la gestion des da capo, c'est la façon dont les deux
chefs organisent le théâtre de la musique qui les distingue. Le premier a
tendance à presser sans cesse le tempo mais profite d'une distribution royale;
le second se montre plus attentif au climat du moment, prend le temps de galber
la tendre mélodie de Vivaldi mais dispose d'une équipe plus modeste. BrunoTaddia
disparaît derrière Ildebrando D'Arcangblo et Sophie Rennert fait pâle figure
face à Vivica Genaux, même si Filippo Mineccia semble plus à sa place dans le
costume de Tamerlan que David Daniels et que Delphine Galou campe une ardente
Asteria. Bref, difficile de choisir. Comme entre Il Tamerlano et
Bajazet. |
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