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Analyste:
Philippe Venturini Charpentier fut l'un des rares Français à s'aventurer au-delà des Alpes à une époque qui exaltait la grandeur du style national. Ces « Carnets de voyage d'Italie » nous font imaginer son parcours, entre Crémone et Rome, guidé par la visite des maîtres d'alors. Le voyage s'achève par un retour à Paris et la Messe à quatre choeurs, écho lointain au style polychoral romain. On admire le foisonnement des lignes, la densité des textures, la puissance de l'expression soumise aux impératifs du texte, comme dans le Magnificat de Cavalli (Deposuit) ou la virtuosité du Credidi propter quod pour basse de Merula. Mais c'est la messe Mirabiles elationes maris de Francesco Beretta, dont Charpentier laissa une copie, qui fait la plus forte impression, par sa noblesse, son intensité et son architecture ample, au point de nous faire regretter de ne disposer que d'extraits. Le disque et la stéréophonie, malgré le talent d'Alban Moraud, peinent à restituer la spatialisation de telles musiques, mais Sébastien Daucé et l'Ensemble Correspondances, en effectif restreint, dénouent la polyphonie, laissent se déployer les lignes et respirer les blocs vocaux et instrumentaux. Leur Messe de Charpentier, ductile et fervente (Credo), surclasse sans peine les versions signées Malgoire (Erato, 1990), Skidmore (Hyperion, 2003) et Jackson (Atma, 2005). Voyage en équipage léger mais en première classe.
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