Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Philippe Ramin Suivant une pratique très répandue au XVIII siècle, Loris Barrucand et Clément Geoffroy transcrivent ici pour deux clavecins (les très beaux instruments historiques du château de Versailles) des symphonies de danse de Joseph Bodin de Boismortier et de Jean-Féry Rebel. L’efficace technique de remplissage permet de conserver la densité de l'orchestre et de multiplier les effets dynamiques. Le fugato et les danses vives du Ballet de village d e Boismortier, très enjoués, n'excluent pas une certaine tendresse ramiste, le Modérément séduit par des accents touchants, et la chaconne voit loin en multipliant de très beaux effets de textures. Même séduction dans l'Ouverture de Daphnis et Chloé de Boismortier: l'entrelacement des voix (Air pour les Amours) produit de merveilleux effets acoustiques, c'est très réussi. Les interprètes ajustent le tactus avec subtilité (Chaconne des Plaisirs champêtres) et l'énergie maîtrisée rend bien compte de la dimension chorégraphique de ces pages. L'approche des célèbres Élémens et d'Ulysse est plus discutable en revanche. Soudainement atteintes de congestion et soutenues par une ligne de basse mécanique, Ouverture, Caprice et Prélude virent au trépignement, la saturation ornementale et une tendance à pousser en avant estompant la variété des caractères. Qu'importe, la découverte de ces pages vaut largement de s'intéresser à cet enregistrement merveilleusement capté.
|
|
