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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Parti pour une tournée européenne à l'occasion de ses 30 ans d'existence, le Bach Collegium Japan s'est trouvé bloqué à Cologne pour cause de Covid-19. Il a alors décidé d'enregistrer la Passion selon saint Jean annoncée, avant de la donner en concert en streaming et sans public. Voici donc sa troisième version (après Bis, 1998, et DVD EuroArts, 2000) - la quatrième si l'on ajoute une prise de concert difficile à trouver (King Records, 1995). On se gardera d'affirmer que l'impatience causée par l'immobilisation a pu influencer l'interprétation, mais la présente version se montre autrement plus véhémente que les précédentes. Dès le choeur introductif, il est vrai saisissant de vioIehce, Masaaki Suzuki fait montre d'une autorité peu commune, secondée par un tempo vit. Dissonances et chromatismes douloureux (choral « Wer hat dich so geschlagen»), cris de haine de la foule et hautbois ricaneurs (« Sei gegrüßet, lieber Jüdenkönig! »), contrastes marqués: le drame, les épines et les clous ne sont pas dissimulés. Pas plus que la réflexion sur le mystère de la Passion (choral « Durch dein Gefängnis », bouleversant), le réconfort de la Croix (choral « In meines Herzens Grunde») et la promesse convaincue de la prière éternelle (dernier choral). Une équipe de premier ordre suit Suzuki dans sa quête spirituelle qui semble plus universelle que jamais et trouve Bach comme réponse.
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